Au cousin Adolphe

Publié le par daniel salmon

 



Grande photo 18 X 24. Sans précision d’auteur. Mention manuscrite : «  Au cousin Adolphe, Noël 1917 »


Si mes deux teckels en feutre sont si obéissants c’est qu’ils sont impressionnés par ma tenue de marin !
Il ne me manque en effet que le béret à pompon pour diriger l’escadre de la mer baltique.
En attendant, j’apprends la docilité à deux clébards idiots ( et pour cause !)

Jai dédié cette image à mon cher Adolphe, un cousin autrichien avec lequel j’ai partagé tant de bons moments. Enfants, nous jouions lors des réunions de famille chez le bon oncle Himmler, à la frontière alsacienne. En avons-nous fait des parties de main-chaude, de pied-de-bœuf, ou de cheval-fondu ! *

 Ce Noël 1917 est bien l’un des plus tristes que l’Europe ait connu. La guerre achevée, l’année suivante, je rentre en apprentissage chez un maçon italien : Antonio Pinalli. M.Maginot nous confie un gros marché de construction de casemates près de la Belgique. A 25 ans, j’épouse la fille unique de Pinalli. Malheur ! deux ans plus tard mon patron beau-père reçoit malencontreusement sur la tête un morceau de béton armé de trois tonnes. J'hérite de l'entreprise.
Mon cher Adolphe vient me voir pendant les vacances, je lui prête gentiment les plans des fortifications.


Puis la vie nous sépare.
Va savoir ce qu’est devenu ensuite le cousin Adolphe !

Paulo

 

 

* Autant de jeux oubliés et qui ne coûtaient rien. La crise va peut être les remettre à la mode !

Publié dans premiersjouets

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